Montmartre : Le Moulin Blute-Fin
Fier ! Dominant Paris sur le haut de la rue Lepic, le moulin Blute-Fin est encore debout aujourd’hui. Il fait partie des deux derniers moulins de la butte, avec le moulin Radet, situé juste à côté.
Les Debray étaient à l’origine des meuniers. Propriétaires des derniers moulins de Montmartre, ils les transformèrent en lieu de guinguette. Pour asseoir leur notoriété, ils mettaient en avant l’histoire des moulins
Selon Auguste Debray, le moulin Blute-fin, appelé aussi le But à fin, aurait été édifié en 1295.
Par ailleurs, le moulin aurait travaillé pour des parfumeurs et aurait écraser de la poudre de riz. Dans un autre récit, ils disaient que Rabelais l’avait cité.
En tout état de cause, ils revendiquaient une quinzaine de générations de meunerie, en haut de Montmartre.
Durant des années il fût équipé d'ailes du type flamand comme on peut encore l'apercevoir sur des cartes postales anciennes.
Il aurait eu la visite au XIVe siècle d’Etienne Marcel.
En effet, en 1358, Etienne Marcel, prévôt des marchands de Paris, se rendit sur les hauteurs de Montmartre pour faire face aux mercenaires qui dévastaient les abords de la ville.
A son retour, il fut surpris par une embuscade devant la porte Sainte Honoré. On parla de trahison et son allié, Charles de Navarre l’abandonna à son sort. Il fut hué par les parisiens et tué.
Le Blute-fin a conservé intact son mécanisme intérieur, ses meules et la petite habitation aménagée dans son pied en maçonnerie. On ne peut malheureusement que l'entrevoir de la rue Lepic car il fait partie d'une propriété privée et on ne peut pas le visiter.
Dans les années d'après-guerre, on pouvait monter sur la terrasse afin d'apercevoir le tout Paris. Il se trouve à présent dans une propriété très surveillée, impossible de le photographier de plus près.