Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Une fleur de Paris
Une fleur de Paris
Menu
Domaine de Sceaux : Le Pavillon de l'Aurore

Domaine de Sceaux : Le Pavillon de l'Aurore

Domaine de Sceaux : Le Pavillon de l'Aurore

Le Pavillon de l’Aurore abrite l'une des compositions parmi les plus remarquables réalisées par Charles Le Brun, après Vaux-le-Vicomte et avant les grands décors de Versailles. 

Domaine de Sceaux : Le Pavillon de l'Aurore

Jean-Baptiste Colbert, baron de Sceaux, surintendant des Bâtiments, Arts et Manufactures, en 1664, fit construire dans les premières années 1670, cet élégant pavillon de jardin, expression de son goût pour une architecture appelée classique.

Domaine de Sceaux : Le Pavillon de l'Aurore
Domaine de Sceaux : Le Pavillon de l'Aurore

Il constitua l’écrin pour une remarquable composition picturale sur le thème de l’Aurore, précédant le lever du soleil, œuvre de Charles Le Brun, premier peintre du roi Louis XIV. En rapport avec la situation du pavillon, à l’est du domaine, le thème iconographique de l’Aurore symbolise le renouveau : le lever du Soleil chasse la Nuit et ses cauchemars. Cette célèbre coupole, élaborée avant les grands décors de Versailles, domine un salon en rotonde encadré de deux cabinets quadrangulaires. 

La façade Ouest du Pavillon de l’Aurore présente un jeu équilibré de lignes et un élégant accord de courbes formées par le bassin et la fontaine, sorte de buffet d’eau, les deux degrés d’accès au perron, l’avant-corps, le dôme et les balustrades.

Inspiré de modèles italiens, il est l’un des rares exemples subsistant en France pour le XVIIe siècle.

Inspiré de modèles italiens, il est l’un des rares exemples subsistant en France pour le XVIIe siècle.

Une restauration de l’architecture et du décor intérieur fut réalisée dans les deux dernières décennies du XXème siècle.

Une restauration de l’architecture et du décor intérieur fut réalisée dans les deux dernières décennies du XXème siècle.

Domaine de Sceaux : Le Pavillon de l'Aurore

Situé sur l'ancien jardin potager du domaine, ce petit édifice reste indéniablement le plus célèbre de Sceaux. Il est dédié à Aurore pour annoncer la disparition de la Nuit. Il se compose d'une salle circulaire, coiffée d'une coupole, et de deux petites pièces occupant les ailes. Au-dessous, trois salles identiques sont couvertes d'une belle voûte appareillée. La coupole reste une des plus belles œuvres de Charles Lebrun (1619-1690), premier peintre du roi.

Domaine de Sceaux : Le Pavillon de l'Aurore

Colbert se sert de ce pavillon pour y recevoir son conseil et y installe un cabinet de travail. Plus tard, son fils Jean-Baptiste, marquis de Seignelay, y donne de nombreuses fêtes et réceptions. Néanmoins, le Pavillon va connaître son heure de gloire lorsque le domaine est vendu au duc et à la duchesse du Maine. Cette dernière, petite-fille du grand Condé, désire se constituer une cour, tant littéraire que politique. « La cour de Sceaux » attire ainsi quotidiennement une cinquantaine d'illustres personnages, dont Malézieu, l'abbé Genest, le duc de Richelieu, le poète Jean-Baptiste Rousseau ou encore Voltaire, qui y écrit Zadig et Micromégas. Les fêtes se succèdent et notamment en 1714 et 1715 les "Nuits de Sceaux". 

Domaine de Sceaux : Le Pavillon de l'Aurore

Ces fêtes doivent néanmoins prendre fin, lorsqu'est découverte la conspiration dite de « Cellamare » contre le régent, Philippe d'Orléans, à laquelle ont pris part le duc et la duchesse du Maine. Endommagé lors de la guerre de 1870, l'édifice retrouve sa splendeur d'antan, grâce à la restauration entreprise par le département des Hauts-de-Seine, devenu propriétaire du domaine.